Baleine à Las Cantéras. Ce sont elles les reines du spectacle !
Argentine-autres-bestiaire-de-Valdes
Le 29 septembre
Je dois à la vérité de dire que tant sur les routes de la province de Buenos Aires que sur les routes de la Pampa, on ne trouve pas ces horribles charognes d'animaux, pourrissants. Il faut dire que les agglomérations sont tellement distantes les unes des autres et les estancias si éloignées des routes, que les chiens ont d'autres terrains de jeux que les bas cotés, ce qui leur évite de se faire accrocher par les véhicules.
Étape le soir à Santa Rosa sur une placette à coté du camping municipal, fermé pour travaux.
Dans Puerto Piramides une vertèbre de baleine.
30 septembre,
Arrivée à Puerto Piramides après avoir payé l'entrée à la péninsule Valdes 70 pesos par personne au lieu des 45 lors de notre premier passage en février !
On s'installe au camping municipal, vide ou quasiment à cette saison, car la plage que nous avions tellement aimé au début de l'année est en plein vent , pas chaud du tout à cette saison.
Au camping, nous rencontrons la trés sympathique Véronique avec son superbe Scania fort bien aménagé et son charmant scottich plein de facéties .
du 1er au 10 octobre,
Nous restons à Puerto Piramides, pour rester prés d'un wifi, mauvais certes, mais qui nous permet de rester en contact avec Fred pour avoir des nouvelles et aussi d'avoir Jeff pour son anniversaire.
Puerto Piramides. Baleine vues du Zodiac.
Balades sur la plage à admirer les baleines, balades en bateau pour les voir de plus prés et parlottes avec "Le roi de la baleine", un vieux monsieur qui connaît les cotes comme le fond de sa poche et qui a guidé des gens comme Frédéric Rossif, Cousteau, l'équipe de Thalassa, Jean-Louis Etienne et bien d'autres encore. C'est un régal de discuter avec lui.
Au loin, une de ces dames se promène..z'avez vu la taille du poisson ???
Les reines du spectacle : 15 mètres de long, 40 ou 50 tonnes. Elles viennent ici pour mettre bas des petits qui à la naissance font 3 ou quatre mètres de long, ne pésent que 2 à 3 tonnes ( ! ) et boivent 350 litres de lait par jour ce qui leur permet de prendre environ 100kg/jours :-)) quant aux mères pendant cette période de lactation elles ne se nourrissent pratiquement pas et vivent et fabriquent le lait nécessaire aux petits sur leurs réserves : une couche de 70cm d'épaisseur de graisse ! On est vraiment dans des dimensions hors normes. Et le plus étonnant est qu'elles se meuvent avec énormément de grâce, sautent et jouent comme des ... gazelles ... font la quille du roi dans l'eau, rabattant leur énorme queue dans une gerbe d'eau, une merveille. Elle ne repartiront que les petits prêts à affronter le long voyage soit, vers les contrées australe soit vers les cotes d'Afrique du sud.
Notre petit copain le baleineau blanc n'a encore que quelques jours et ne sait pas nager, alors, sa mère le remonte sur son dos régulièrement à la surface pour qu'il puisse respirer.
Lors de notre promenade, le bateau nous à amenés voir, entre autres, un baleineau blanc, en grandissant, il deviendra gris clair alors que la plus part des individus sont noirs.
Un jour, alors que nous nous promenions sur la plage, une grande mémère, vraiment immense, piquait droit vers la côte et, au moment où nous disions mais elle va finir par s'échouer ! on a entendu deux grands "coups de klaxon", c'était un groupe de baleines en train de jouer de l'autre coté de la baie qui, nous le supposons, la prévenait - " Hé Mamé, tu vas t'ensabler !" car au second appel, elle a gentiment fait demi-tour et est allé rejoindre le groupe au large.
Lièvre de patagonie à la péninsule Valdés
Avant de repartir de Puerto Piramides nous allons à nouveau faire un tour de la péninsule Valdés où nous pouvons à noveau admirer nos copains pingouins et voir pour la première fois des lièvres de patagonie ... plus gros que des renards !
Las Cantéras
Le 11 octobre,
Les nouvelles chez Fred étant plus rassurantes, nous partons vers la plage de "Las Canteras " où l'on peut voir les baleines du bord de la plage à les toucher et où elle nous donnent un spectacle extraordinaire principalement le matin et le soir.
Là, nous rencontrons à nouveau Véronique, revenue de Punta Nifas. Apéro Coca-Ferney Branca et saucisson dans son superbe "deux pièces" avec vue sur les baleines. Bien agréable !
Le 12 octobre,
Hélas, en rentrant de faire des courses à Puerto Madryn, il y avait un baleineau, échoué sur la plage.
Le vieux monsieur nous a expliqué que le principal problème pour ces géantes de la mer étaient les mouettes qui les piquent pour se nourrir de leur graisse et comme ces mêmes mouettes vont traîner sur les décharges publiques à ciel ouvert, elles leur transmettent des maladies et sont cause principale de la mortalité dans la zone . Peut-être est-ce pour cette raison que celui là s'est échoué sur la plage ? Toujours d'après "Le roi de la Baleine" il suffit de 4 à cinq mètres d'eau à ces énormes monstres pour se déplacer, alors, en frolant la cote comme elles font à marée haute, elles frisent la catastrophe en permanence.
En fin d'après midi, une grosse mère souffle et "klaxonne" pendant un long moment et continue jusque tard dans la soirée....
Le 13 octobre,
Calme plat toute la nuit , puis à six heures et demi pile, le vent se lève tout à coup en tempête ce qui n'empêche pas les Miss de nous donner leur spectacle du matin dans une mer trés houleuse aux couleurs splendides et le baleineau échoué n'est plus là. Repris au large par la marée ?
Jet d'eau à las cantéras.
Le 14 octobre,
Nous quittons "Las Cantaras" pour nous rendre à Punta Nifas où nous devons retrouver quelques équipages français : les Thille, les Paille, Véronique, Et de nouveaux arrivants la Tribu Marcadier, mais avant, il nous faut trouver un wifi pas trop lent pour avoir des nouvelles des garçons, alors, on tourne une bonne heure dans Puerto Madryn pour, finalement aller nous garer devant le camping ACA. Skipe est toujours dans le "rouge" mais bon, on peut les avoir tous les deux et les nouvelles chez Fred, ne sont pas trop mauvaises....
Après deux heures de piste assez bonne sauf les derniers 200 mètres un peu plus scabreux, nous arrivons vers 18 heures trente au spot de la Punta Ninfas et tout le monde est là, ravi par les colonies d'éléphants de mer que l'on peut approcher de tout près et par le cadre, superbe mais très venté de la Punta.
Punta Ninfas : Madame et bébé.
Le 15 octobre,
Gil descend sur la plage se balader et rapporte de jolies photos d'éléphants de mer, la promenade était super au milieu de ces gros bestiaux. Moi, rien que de voir l'a pic de la falaise, j'avais le vertige, alors descendre, il n'en était même pas question ! balade l'après midi jusqu'à l'autre pointe dans un vent froid des plus .... revigorant !
Raaah la sieste au soleil par vent glacial...quel pied !!!
Le 16 octobre,
Pour cause de vent, nous passons la journée dans Zébulon au chaud et, étant donné le paysage et la lumière très particulière, j'imagine que nous sommes sur Mars Il faut dire que toute la journée dans 6 m2, ça monte à la cervelle.
Il se débrouille bien maintenant notre petit copain blanc
Du 17 au 22 octobre,
Retour à "Las Canteras" un lieu à ne manquer sous aucun prétexte si on veut voir les baleines de prés, c'est un spectacle extraordinaire duquel on ne peut pas s'arracher, fascinant vraiment !
Je suis allée discuter avec les gardes parc, je voulais savoir ce qu'il en était du petit échoué et du coup, la jeune femme de garde m'à expliqué un tas de trucs. On pense que les baleines ont choisi cette zone à cause du sol très "souple" du golfe San José, recouvert d'une très importante épaisseur d'algues qui fait comme un matelas et qui leur sert de pouponnière. C'est là qu'elle mettent bas et élèvent les tout petits les premières semaine, ensuite, elles viennent ici, le long de la plage de "Las Canteras " pour leur apprendre à nager et à bien se débrouiller. Comme je lui demande pourquoi, elles longent ainsi le bord, elle me dit que les petits ont tendance à "braver" le danger, comme les petits d'homme" et que c'est la mésaventure qui est arrivée au petit de l'autre jour. Heureusement pour lui, la marée étant montante, il à pu, lorsqu'elle était à son maximum, rejoindre sa mére. En voilà un qui a dû se faire drôlement enguirlander .
Noon pas tête à queue mais tête et queue ! C'est qu'on à beau peser entre cinquante et 70 tonnes et mesurer dans les 15 mètres, on est souple
Elle m'a expliqué aussi qu'en début de saison, les premiers à arriver son les mâles et les femelles disponibles pour l'accouplement, puis une fois les choses faites ils retournent tous en Antartique en croisant les femmelles pleines qui arrivent ensuite pour mettre bas dans le golfe de San José et éduquer les petits pendant 1 mois et demi deux mois et s'en retournenet elles aussi au fur et à mesure des naissances et de la première éducation vers les contrées froides où elles peuvent à nouveau se réalimenter correctement. Chaque mère allaite son petit pendants six mois six mois et demi et s'en occupe pendant 1 an /1 an et demi, en suite, elle est à nouveau disponible pour procreer à nouveau, la période de gestation étant de 11 mois. Donc, en gros chaque femelle peut mettre au monde un petit tous les deux ans et demi, trois ans. Elle m'a dit que cette année au plus fort de la saison, il y avait dans le golfe Nuevo sur lequel se trouve Las Cantéras, 120 mères chacune avec son petit ! Ca devait être impressionnant tout ce monde ! Nous qui sommes scotchés par les cinq où six couples mère / petit qui se baladent tous les jours ! 120 ! ce devait être un spectacle époustouflant !
Ciao les filles ! onresterait bien là à vous admirer jusqu'à ce que vous soyez toutes reparties, mais, notre voyage s'achève et il nous faut partir ....