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Carnets Nomades

Carnets Nomades

Récit en photo et bavardages de nos voyages en camping car en Europe centrale, Europe de l'est et du nord; Asie Centrale et Amérique du sud


Sibérie Orientale première partie et innondations dramatiques à Touloun

Publié par Catherine & Gilbert sur 18 Octobre 2019, 14:51pm

Catégories : #Voyage en Russie

Les belle maisons de Sibérie Orientale

Le 28 juin

En quittanr Tomsk nous nous retrouvons dans la Taïga telle qu'on l'imagine avec ses forêts immenses de résineux. De grandes parcelles sont  exploitées et replantées très serré, j'imagine pour que les troncs poussent bien droit et sans départ de branches et de grands espaces forestiers sont laissés à l'état naturel. Le paysage est plus varié plus vallonné aussi. Il y a toujours ces grands marais, smiley, véritables réserves à moustiques, mais le paysage est moins sévère que dans la grande plaine de Sibérie Occidentale. Le soir, nous quittons la route principale pour trouver un spot indiqué par Park4night, une fois de plus impraticable ( ! ) Une jeune femme entourée de quatre ou cinq enfants sort d'une masure au toit à moitié écroulé, suivie par son homme complètement bourré. Elle nous indique un endroit jouxtant la voie ferrée. Le temps qu'on s'installe, deux trains de marchandises passent au pas dans un raffut impossible . Non vraiment l'endroit est trop glauque. Nous repartons et finalement vers neuf heures nous stationnons sur le grand parking d'une gastinia. Le jeune responsable du parking, nous fait garer au fond du parking au calme loin de la route et nous dit que pour les 10 roubles du stationnement nous avons droit à une douche chaude. On va dîner et puis dodo, on est crevés.

Le 29 juin

Ce matin, on ne démarre pas de bonne heure pour reprendre la M15 qui traverse la Sibérie Orientale. On admire les jolis villages avec leurs maisons de bois peintes de couleurs vives, beaucoup de bleu et vert mais aussi orange et fuchia, corail et blanc ou violet et bleu. Il me semble repèrer ques les épiceries sont en général jaunes et rouges. C'est gai, joli, propre, bien entretenu.

Arrivés à hauteur de Krasnoïarks une déviation nous permet d'éviter la ville, que nous visiterons au retour. Dans l'après-midi Megaphone nous envoie plusieurs alertes que je ne comprends pas trop bien si ce n'est que la M15 est coupée au kilomètre 1460. On imagine que ce sont des travaux encore plus importants que ceux qu'on a trouvé jusqu'à présent mais arrivés à Taïshet un policier nous dit qu'il y a de l'eau partout sans plus et, en effet, à la sortie du village il y a des voitures qui apparemment voulaient prendre les routes ou les chemins vers la droite qui sont bloquées par l'eau. Au grand carrefour plus loin, un policier nous fait nous garer d'autorité sur un grand parking poids lourds en nous disant "Irkoutsk niet" et le préposé au parking nous tasse au milieu de camions frigo tandis que le parking ne cesse de se remplir.... ben...nous voilà biens ! On va aux nouvelles et on finit par comprendre que la route est coupées par de grosses inondations en attendant, on est en plein soleil sur ce parking où il fait encore 38°C à 5 heures de l'après-midi et les clims des camions frigo qui nous entourent de tous cotés ne cessent de déclencher ! Belle nuit en perspective frown

Le 30 juin.

Après une nuit étouffante et le bruit incessant des clims des camions frigo, on va aux renseignements. Les chauffeurs de poids lourds qui sont au courant de la situation via la radio et leurs entreprises nous expliquent qu'on va être bloqués là au moins trois jours, le temps que l'inondation se résorbe.

Pour nous, pas question de rester bloqués sur ce parking en plein soleil au milieu du bruit des poids lourds alors, on reprend la route. C'est un peu flippant, pas un seul véhicule ne circule.Sur le parking de l'unique station service qu'on trouve et où on s'empresse de faire le plein,à nouveau des camions stationnés en nombre, pareil sur les parking des gastinias et les parking poids lourds baptisés "campings" en Russie. Dans un village, on veut acheter deux bonbonnes d'eau de source mais l'épicière ne nous en vend qu'une, se gardant elle aussi à juste titre du stock pour les autres, puis, en descendant sur Touloun sur des kilomètres des centaines de camions garés bouchent à moitié la route. Gilbert qui pense encore que je n'ai pas compris ce que les chauffeurs m'ont dit ce matin, pense que les poids lourds sont à l'arrêt parce qu'on est dimanche. Tu parles!

Arrivés à Touloun, elles est là, l'inondation ! La rivière Reka-lya a débordé jusqu'au rond point à l'entrée de la ville et au niveau du pont il y a encore plus de 2 mètres d'eau sur la chaussée. On fait donc demi tour pour aller se garer et prendre notre mal en patience, ne nous plaignons pas, il y a des gens qui ont tout perdu, nous, on est justes stoppés ce n'est pas bien grave.

On trouve un terre-plein bien plat à l'ombre de deux bouleaux, à l'angle d'une rue et sitôt installés nos nouveaux voisins viennent nous rendre visite. Un monsieur tient à nous amener voir jusqu'où est montée l'eau au plus fort de la crise et effectivement, son immeuble construit bien au dessus du lit de la rivière avait les pieds dans l'eau, les traces sur le mur en témoignent quant aux maisons de bois dans le quartier en face, qui était au bord de la rivière, il n'en reste rien que des amas de planches. Il nous parle d'une quinzaine de morts et d'autant de disparus tandis qu'un aéroglisseur fait des va et viens sur la rivière.

Le 1er Juillet

Bon il n'est toujours pas possible de passer. Dans la matinée, on part à la recherche de pain dans le village mais comme il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas de pain et pas grand chose non plus dans les épiceries alors, on laisse tomber, comme on a quelques plats cuisinés en conserve, c'est le moment de les utiliser. Dans l'après-midi, On va voir, l'eau à bien baissé, un tas de voitures se sont massées mais on ne peut pas encore passer. Pffff ! C'est un vrai spectacle de désolation !

Plus tard dans l'après-midi, une voisine vient nous dire que le camion citerne qui amène de l'eau potable est arrivé . C'est un grand classique en cas d'inondation l'eau potable qui manque. Il nous reste à nous une bobonne d'eau de source donc, pour le moment, nous n'en avons pas besoin, par contre comme elle se rend au camion citerne avec une brouette de seaux et de bassines, je lui fais cadeau d'une bonbonne vide pour qu'elle puisse se la faire remplir. Ce n'est rien mais ça lui fait plaisir. Toute la journée, on a entendu des hélicoptères et l'aéroglisseur faires des va et viens et dans la nuit, on a entendu à nouveau les trains. Bon...si les trains circulent à nouveau c'est bon signe.

Le 2 juillet.

Aussitôt levés, Gilbert va voir où ça en est. Il discute avec un couple de jeunes allemand qui eux aussi sont bloqués ici après avoir été bloqués du coté de Krasnoïarks . En rentrant au camion, il va voir si par hasard il ne trouverait pas du pain et une épicière dont le magasin est plongé dans le noir lui offre des sortes de pâtes de gruits rouges, vertes et blanches, délicieuses d'après lui, mais bien trop sucrées pour mon goût.

Alors qu'on est à tables des jeunes voisins qui rentrent chez eux viennent nous dire "davaï " ça passe ! On plie tout en vitesse et on y va. En passant tout doucement sur le pont, on voit des maisons emportées échouée là. Quelle misère !

 

 

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